La semaine dernière, l’IITA a organisé un atelier multipartite en présentiel à Abuja intitulé « Améliorer l’utilisation des données de l’IITA en Afrique occidentale et centrale ». La conférence a été coorganisée par l’IITA et le ministère des Finances, du Budget et de la Planification du Nigéria, qui assure la nouvelle présidence du Conseil d’administration.
La conférence, qui s’est déroulée sur trois jours, a réuni des utilisateurs potentiels de données issus de 14 gouvernements de pays partenaires d’Afrique occidentale et centrale, ainsi que des partenaires du développement et des organisations de la société civile basés au Nigéria. Chaque groupe a assisté à une session spécifique, a reçu une formation et a participé à une discussion sur la manière dont les données de l’IITA pourraient contribuer à répondre à leurs besoins en matière d’informations sur le financement du développement.
En ouvrant l’atelier, le Dr Sampson Ebimaro, directeur du département de la Coopération internationale au sein du ministère nigérian des Finances, du Budget et du Plan, a déclaré : « Je tiens à affirmer de manière catégorique qu’en dépit des enjeux de disponibilité des données dans de nombreux pays, les données et les normes de données ont toujours été essentielles […]. Cet atelier régional est l’occasion unique de sensibiliser et d’améliorer l’utilisation des données de l’IITA au service du budget national et dans les processus de planification et de responsabilisation ».
Le gouvernement du Nigéria accorde une immense importance à l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide et utilise les données de l’IITA pour assurer le suivi des millions de dollars qui affluent vers le pays pour financer son développement.
Dans de son message de bienvenue, Henry Asor Nkang, directeur de la base de données de l’assistance au développement auprès du ministère nigérian des Finances, du Budget et du Plan, et nouveau président du Conseil d’administration de l’IITA, a souligné que « cet atelier représente un pas en avant dans les efforts menés par l’IITA pour améliorer l’utilisation de ses données. Les données relatives à plus d’un million d’activités humanitaires et de développement ont été publiées par plus de 1 400 organisations utilisant la norme de l’IITA. Parmi ces organisations, l’on dénombre des partenaires bilatéraux, des agences multilatérales, des organisations de la société civile et bien d’autres encore.
Le gouvernement du Nigéria attache une immense importance à l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide et utilise les données de l’IITA pour suivre de près les millions de dollars qui affluent vers le pays pour financer son développement. Nous avons utilisé les données de l’IITA en vue d’alimenter le Rapport 2021 de coopération au développement du Nigéria, qui contrôle le financement des projets de développement dans notre pays et éclaire les décisions du gouvernement relatives à la coordination future de ces ressources ».
Session des gouvernements des pays partenaires
Les représentants de 14 gouvernements de pays partenaires d’Afrique occidentale et centrale et près d’une douzaine de représentants du gouvernement nigérian se sont réunis à Abuja sur une journée et demie pour explorer les manières d’utiliser les données et de les adapter à leur propre contexte. Lors de l’atelier, les participants ont suivi une session de présentation de l’Initiative et une formation pratique sur la manière d’accéder aux données de l’IITA, de les analyser et de les utiliser. En outre, les gouvernements du Nigéria et du Libéria ont expliqué comment ils accédaient à ces informations et les utilisaient afin de répondre aux besoins d’informations de leur pays en matière de financement du développement. Les représentants ont également reçu une formation approfondie sur l’utilisation de l’outil de l’IITA dédié aux données nationales sur le financement du développement, qui a été spécialement conçu pour fournir les données les plus recherchées par les gouvernements des pays partenaires et autres utilisateurs de données au niveau national. Plusieurs participants qui avaient essayé d’utiliser les données de l’IITA dans le passé ont pu noter une nette amélioration dans la facilité d’accès et l’utilisation de l’outil. Les participants ont également échangé sur la manière dont l’IITA pourrait créer de la valeur ajoutée si l’outil était intégré aux systèmes des gouvernements qui gèrent des données similaires.
« J’espère que cela marque le début d’une alliance solide entre notre pays et l’IITA qui nous permettra de travailler avec des données fiables, accessibles, compréhensibles, disponibles et de qualité. »
À travers cet atelier, les participants ont confirmé leurs besoins pour un plus grand volume de données, et de meilleure qualité, sur le financement du développement, en particulier pour les données à caractère prévisionnel. À cet égard, ils ont souligné les enjeux auxquels ils font face pour obtenir les informations recherchées au niveau national, et ce, en raison de deux facteurs principaux, notamment le degré de réactivité des partenaires de développement ; et les difficultés d’accès à des informations solides sur les activités assurées par la société civile. Un certain nombre de problèmes relevant de la qualité des données de l’IITA ont été soulevés par les participants, notamment les disparités dans la publication des données par les différentes organisations, le double comptage et le degré d’actualité des données. Malgré ces enjeux, les participants se sont montrés réellement satisfaits de l’outil dédié aux données nationales sur le financement du développement, et quatre d’entre eux ont déjà contacté le Secrétariat pour manifester leur intérêt et adhérer à l’IITA. L’un des participants a déclaré : « J’espère que cela marque le début d’une alliance solide entre notre pays et l’IITA qui nous permettra de travailler avec des données fiables, accessibles, compréhensibles, disponibles et de qualité. »
Session des partenaires de développement
Plus de 25 représentants des partenaires qui ont financé les activités de développement au Nigéria, accompagnés de représentants du gouvernement nigérian, ont participé à la deuxième demi-journée de l’atelier régional.
Le Dr Christopher Pyrcroft, Chef du bureau britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement au Nigéria, et coprésident du National Development Partner Group, qui opère aux côtés du PNUD, a ouvert la conférence. Il a souligné que « le développement est un processus complexe qui exige que toutes les organisations travaillent en partenariat pour assurer une allocation des ressources efficace. La transparence et l’accessibilité des informations sur les ressources relatives au développement, la manière dont elles sont utilisées et les résultats qu’elles engendrent n’ont jamais eu autant d’importance […]. C’est pourquoi il est essentiel de créer autant de valeur que possible à partir de chaque pound, dollar et naira reçu, et la transparence est cruciale pour continuer de mobiliser nos efforts collectifs ».
Au cours de l’événement, les partenaires de développement ont approfondi leurs connaissances sur l’IITA et ses données, notamment sur leur utilité s’ils les intégraient à leurs processus internes. Le ministère nigérian des Finances, du Budget et du Plan a également exposé la manière dont il utilisait les données de l’IITA pour éclairer le rapport annuel sur la coopération pour le développement et d’autres processus gouvernementaux importants. À travers cette présentation, le ministère a insisté sur l’importance de recueillir des données de qualité de la part des partenaires de développement, en particulier par le biais de leur système national, la base de données de l’aide au développement (Development Assistance Database en anglais, DAD). Les représentants du ministère ont appelé les partenaires de développement, et en particulier les membres du National Development Partner Group, à redoubler d’efforts pour fournir des informations opportunes, exhaustives et prospectives à la base de données de l’aide au développement. Cette intervention a mené à une discussion fructueuse sur la manière d’améliorer la responsabilité des donateurs au Nigéria.
Session de la société civile
La troisième session de l’atelier a permis aux organisations de la société civile, dont les organisations non gouvernementales, les défenseurs du principe de la transparence, les journalistes, etc., basés au Nigéria d’en apprendre plus sur l’utilité des données de l’IITA appliquées aux organisations de la société civile. Plus de 50 représentants ont participé à l’atelier afin de déterminer la manière dont ils pourraient utiliser les données de l’IITA pour servir les objectifs de leurs organisations, notamment en imposant aux autorités nationales l’obligation de rendre des comptes ; en réduisant les recoupements et les disparités dans la prestation des services ; en menant des campagnes pour une coopération au service du développement plus efficace ; et en identifiant des opportunités de financement innovantes et des nouveaux partenaires. Les représentants des organisations de la société civile ont suivi une session d’initiation à l’IITA et à ses données ; une formation pratique pour apprendre à utiliser les données en vue de répondre à leurs questions spécifiques concernant la responsabilité, la coordination, les activités de plaidoyer et le financement.
Les participants se sont déclarés satisfaits de l’atelier, soulignant que les informations offertes par l’IITA étaient cruciales pour leur travail, en particulier pour la promotion des principes de transparence et de bonne gouvernance. L’un des participants a manifesté son optimisme quant aux « moyens offerts par ces nouvelles connaissances pour appuyer notre travail dans la sphère de la société civile au Nigéria ». Un vif intérêt a également été noté en faveur du renforcement des capacités et de la possibilité de bâtir une communauté plus forte pour promouvoir le principe de transparence au Nigéria.
Résumé de l’atelier
Prochaines étapes
- Le Secrétariat de l’IITA utilisera les informations collectées lors de cet atelier (et des études et commentaires antérieurs) pour orienter les projets futurs et aider les gouvernements des pays partenaires, les partenaires de développement et la société civile à accéder aux données de l’IITA, à les analyser et à les utiliser.
- Le Secrétariat de l’IITA continuera également d’assurer un suivi auprès des participants à l’atelier régional pour encourager l’utilisation des données de l’IITA par le biais d’un accompagnement individuel personnalisé et en groupe.
Soutenir l’utilisation des données de l’IITA
Pour obtenir de l’aide sur l’utilisation des données de l’IITA, consultez la rubrique consacrée aux questions sur l’utilisation de données de l’IITA ou contactez le service d’assistance de l’IITA par courriel à l’adresse suivante : [email protected]. Pour rester au fait des actualités, des événements et des discussions visant à améliorer l’utilisation des données de l’IITA, rejoignez les communautés de pratique de l’IITA sur IATI Connect. Pour toute autre question, contactez le Secrétariat de l’IITA à l’adresse suivante : [email protected].